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 L'ouvrage "E-bureaucratie, le travail emmailé des cadres" vient de paraître aux Presses des Mines.

Ecrit par trois enseignants-chercheurs du département des Sciences sociales et de Gestion de l'IMT Atlantique : Sophie Bretesché, Bénédicte Geffroy et François de Corbière.

 

Peut-on se libérer des mails ?
«On devient assujettis aux mails qui tombent», «On ne peut jamais se vider la tête», « On met tout le monde en copie pour se déresponsabiliser», «Certains sont pros
dans la mise en visibilité par le mail», «Si on ne répond pas vite, on est soupçonné de ne pas être loyal».

Ces témoignages montrent la prégnance de l’usage du mail dans le travail contemporain. En effet, nombreux sont ceux qui ne déconnectent jamais de leur travail. Par choix, obligation ou incitation, près de 80 % des cadres regardent leurs mails le soir ou durant leurs congés. Par ailleurs, le développement sans limites des mails a un impact sur la productivité des salariés dont les tâches sont sans cesse interrompues.
Faut-il imposer des journées sans mail comme l’ont fait Canon ou Sodexo ou former à un nouvel usage du mail comme l’a initié Engie ?

À partir d’une recherche – action conduite dans une collectivité de l’Ouest de la France – cet ouvrage propose de questionner le rôle que jouent l’organisation du travail et le management dans le développement des
mails. À contre-courant des poncifs sur la place omnipotente du numérique, il suggère de repenser l’organisation pour canaliser l’usage du mail, car loin de simplifier la coordination et la coopération, ce dernier peut créer
des e-bureaucraties en exacerbant des comportements d’évitement, de déresponsabilisation ou de déni du réel.