Les Journées du Risque 2017 :
"Le RISQUE ENVIRONNEMENTAL
Regards interdisciplinaires et nouvelles formes de régulation"
La deuxième édition des « Journées du risque » vise à initier de débats interdisciplinaires sur la mesure du risque, ses représentations sociales et les processus de régulation et de décision.
Deux axes structureront les débats :
- Un premier axe présentera des regards interdisciplinaires sur des objets communs d’études. Autour du sol, de l’air et de l’eau, les scientifiques, gestionnaires et acteurs publics présenteront leurs façons d’appréhender les risques.
- Un deuxième axe présentera les apports et limites de la mesure du risque et portera sur l’analyse des représentations et les nouvelles formes de régulation initiées par la notion de risque.
La façon dont les sociétés prennent en charge la question de l’environnement met en jeu des transactions entre les différents acteurs sociaux qui y participent. Depuis le XIXème siècle, le traitement juridique du risque industriel s’inscrit dans une politique de sécurité publique définie par l’Etat et organisée autour de la gestion des nuisances. Le calcul des probabilités a ouvert un champ de recherche au XVII et XVIIIe siècles dans la perspective de maîtriser l’aléa. Durant deux siècles, rappelle Peretti-Watel (2000), le calcul probabiliste va essaimer dans toutes les sciences. Allié à la statistique publique, le calcul probabiliste devient un redoutable outil de prévision. Il s’agit alors de considérer les données statistiques comme autant de réalisations de phénomènes aléatoires soumis à des lois mathématiques. Associé à des mesures et des calculs probabilistes, le rapport au risque s’appuie sur des avis d’experts légitimement désignés à traiter tout problème au nom de leurs compétences techniques. Le « discours de la maîtrise » (Gilbert, 1996) appliqué à la gestion du risque confère un caractère prédictif aux solutions et normes envisagées. Sur le long terme, ces modalités de gestion ont évolué avec la montée en expertise des associations et leur part croissante dans la mise à l’agenda des questions d’environnement.
Le défaut de consensus social sur ce qui est dangereux ou non, sur le niveau de dangerosité ou sur ce qu’il convient de faire en situation d’incertitude et, en définitive, sur le degré d’acceptation du risque, constituent des défis sociétaux majeurs. En effet, notre société est paradoxale : de moins en moins dangereuse, mais de plus en plus risquée. La prolifération contemporaine de la notion de risque s’attache aussi bien aux grandes menaces planétaires (destruction de la couche d’ozone, effet de serre…) qu’aux comportements individuels qui ponctuent notre quotidien (tabagisme, conduite automobile…). Les risques écologiques ou technologiques révèlent le fossé qui sépare les experts des profanes et suscitent de nouvelles exigences démocratiques, tandis que les risques individuels modifient notre façon de concevoir nos rapports avec autrui.
Au fil du temps, le risque s’est imposé comme une entrée pertinente pour comprendre les sociétés contemporaines et les défis auxquels elles doivent faire face, au point que d’aucuns, à l’instar du sociologue allemand Ulrich Beck, annoncent l’émergence d’une « société du risque ». Beck considère en effet ainsi que la science est devenue l’instrument incontournable de mesure et de gestion des risques contemporains, et se trouve confrontée à des exigences nouvelles. Mais, pour accepter un risque donné, encore faudrait-il que les connaissances minimales nécessaires à la compréhension des situations à risques et des alternatives envisageables soient acquises par les individus. Or, en entretenant l’illusion que les risques peuvent être entièrement éliminés, ou du moins maîtrisés, l’expertise scientifique est source de bien des malentendus. La société contemporaine, société – industrielle – du risque, devient alors un lieu de méfiance généralisé où profanes, et parfois même les experts, doutent et remettent en question les fondements sur lesquels elle s’est construite.
- Sophie Bretesché (IMT Atlantique)
- Patrick Chardon (Réseau Becquerel)
- Valérie Hequet (IMT Atlantique)
- Sarah Ghaffari (IMT Atlantique)
- Cyrille Harpet (CRAPE-ARENES)
- Sylvie Ollitrault (CRAPE-ARENES)
- Anne Colard (IMT Atlantique)
- Chloé Besnard (OSUNA)
- Marie-Pierre Jousse (IMT Atlantique)
Mercredi 15 novembre
Regards interdisciplinaires sur la mesure du risque
9h00 - 9h30 - Accueil des participants
9h30 - 12h00 |
Le SOL : de la mesure aux approches sociétales |
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9h30-9h50 |
Philippe Billet Institut de droit de l'Environnement de Lyon |
Le statut des sols : qu'en dit le droit? |
9h50-10h10 |
Sophie Bretesché IMT Atlantique - LEMNA Gilles Montavon - SUBATECH |
Les sites uranifères : le risque entre mesure physique et déterminants culturels |
10h10-10h30 |
Béatrice Béchet - IFSTTAR Ghozlane Fleury-Bahi - LPPL Cécile Le Guern - BRGM |
L'ancienne décharge de la Prairie de Mauves, friche urbaine "invisible" ou perception d'un territoire à risques? |
10h30-10h45 |
Pause |
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10h45-11h10 |
Béatrice Béchet - IFSTTAR Liliane Jean-Soro - IFSTTAR Béatrice Plottu Agrocampus Ouest Marjorie Tendero Agrocampus Ouest Cécile Le Guern - BRGM |
Jardinage urbain : la qualité chimique des sols dans la perception par les jardiniers des risques associés à leurs usages |
11h10-11h30 |
Thierry Lebeau - LPG Marine Canavese Centre Max Weber, Lyon Elisabeth Rémy - INRA |
Les jardins familiaux des Eglantiers : la recherche à l'épreuve du plein air |
11h30-12h00 |
Discussion |
12h00 - 14h00 - Déjeuner
14h00-17h00 |
AIR INTÉRIEUR : de la complexité de la mesure à la prise en charge publique |
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14h00-14h20 | Corine Mandin - CSTB |
Conférence introductive : Qualité de l'air intérieur : qu'en est-il? |
14h20-16h00 - Les différents volets de la qualité de l'air | ||
Mesure et perception |
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14h20-14h35 |
Karine Pierre Air Pays de la Loire |
Évaluation de la qualité de l'air intérieur : où en est-on? |
14h35-14h50 | Sylvie Ollitrault - ARENES |
Mobiliser sur la question de l'air intérieur : mission impossible? |
Maîtrises techniques du traitement de la pollution de l'air intérieur |
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14h50-15h10 | Valérie Hequet - GEPEA | Maîtrises techniques du traitement de la pollution de l'air intérieur |
15h10-15h20 |
Pause |
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Modes de régulation et mise à l'agenda |
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15h20-15h35 |
Renaud Crespin - CSO Benjamin Ferron - CEDITEC |
Une dose journalière admissible de mauvaises nouvelles. La pollution de l'air intérieur en France ou la banalisation médiatique d'un problème de santé environnementale |
15h35-15h55 |
Jean-Pierre Le Bourhis ARENES Renaud Hourcade - ARENES |
L'Etat et la science de "l'air intérieur" dans la construction d'une politique en santé-environnement |
15h55-16h10 |
Marion Keirsbulck - ANSES |
Panorama des activités d'expertise de l'ANSES en lien avec la qualité de l'air intérieur |
16h10-16h20 |
Pause |
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16h20-17h00 |
Table ronde : Le cas particulier des milieux hospitaliers |
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Cécile Raillard - GEPEA Avec les intervenants du volet "Air Intérieur" et le Professeur Jean-Pierre Gangneux - CHU de Rennes |
Introduction /animation Point de vue des différents acteurs : premières études sur le terrain entre mesure et perception, quels moyens d'actions? |
17h00 - 18h00 |
L'EAU EN MILIEU URBAIN : enjeux et usages |
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Yves Andres - GEPEA Jérôme Bortoli - Vendée Eau Sarah Ghaffari IMT Atlantique - CENS |
Retour d'expérience avec le témoignage de Jérôme Bortoli, Directeur Général de Vendée Eau |
Apéritif dinatoire et concert
Jeudi 16 novembre
De la mesure aux représentations sociales du risque
Invité : J-B Fressoz
9h00-12h30 |
Les représentations sociales du risque : approches pluridisciplinaires en sciences sociales |
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9h00-9h20 |
Bénédicte Geffroy IMT Atlantique - LEMNA Romain Lonceint IMT Atlantique - LEMNA |
La gestion du risque à l'épreuve des pratiques professionnelles. L'exemple de la médecine nucléaire |
9h20-9h40 | Ghozlane Fleury-Bahi - LPPL
Oscar Navarro - LPPL |
De la perception à la représentation sociale du risque : une approche psycho-sociale |
9h40-10h00 |
Sophie Bretesché IMT Atlantique - LEMNA Antoine Gherardi IMT Atlantique - LEMNA |
Les déterminants socio-culturels du risque, approche comparative |
10h00-10h20 |
Marie Weishaupt Freie Universität Berlin |
Donner corps à l'imperceptible : négocier mesures et radioprotection après l'accident de Fukushima Daiichi |
10h20-10h35 |
Discussion |
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10h35-10h50 |
Pause café |
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10h50-11h10 |
Jean-Pierre Le Bourhis ARENES Sylvie Ollitrault - ARENES |
La construction sociale du risque : approche socio-politique |
11h10-11h30 | Sylvia Becerra - Géosciences Environnement Toulouse | Contaminations environnementales : évaluer la culture du risque |
11h30-11h50 |
Cyrille Harpet EHESP- ARENES |
Perceptions et représentations en santé-environnement |
11h50-12h10 | Gérald Liscia - ISTOM |
Les représentations de l'agroécologie et du risque de déplantation dans le bocage maugeois |
12h10-12h30 |
Discussion |
12h30 - 14h00 - Déjeuner
14h00 - 16h00 |
Objectiver le risque : la mesure du risque en questions |
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14h00-14h20 | Cécile Le Guern - BRGM |
De l'importance de la qualité de la caractérisation des milieux - apport des outils de mesure sur site |
14h20-14h40 | Giovanni Bruna - IRSN |
Du risque mesuré aux limites de la mesure |
14h40-15h00 |
Patrick Chardon Réseau Becquerel |
Mesure et sens de la mesure |
15h00-15h20 | Pause | |
15h20-15h40 | Joël Knoery - IFREMER |
Baisse des concentrations en milieu marin : amélioration de la situation ou des mesures chimiques? |
15h40-16h00 |
Donatienne Leparoux IFSTTAR |
Aléa lié à la présence de cavités souterraines : comment définir une méthodologie de mesure (détection/surveillance) associée à des phénomènes physiques multiples et complexes? |
16h00 - 17h00 - Clôture de la discussion par
Jean-Baptiste Fressoz - CNRS, Centre Alexandre Koyré : L'Apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique
Stratégiquement situé sur l’axe Nantes-Paris, à 2h30 de Paris, 1h15 du Mans, 1h20 de Tours, 1h de Nantes et de Rennes, Terra Botanica se trouve route d’Epinard à Angers, sur les plateaux de la Mayenne, à la limite d’Avrillé.
Accès à Terra Botanica
Coordonnées GPS
- DMS : lat. 47°29’49.3″N – long. 0°34’12.3″W)
- DD : 47.497024, -0.570079
Accès en véhicule
- Par autoroute (portion non payante) : A11 Paris-Nantes, sortie n°16, direction Cantenay-Epinard
- En venant de l’ouest : prendre le contournement nord (A11), suivre Paris, et la sortie 16 direction Cantenay Epinard et Terra Botanica. Si vous venez de Nantes par l’autoroute, suivre toujours Paris depuis Nantes. Si vous venez de Nantes par la nationale, vous devrez prendre d’abord direction Laval/Rennes/Ecoparc Atoll, puis Paris (A11), et la sortie 16 direction Cantenay Epinard et Terra Botanica
- En venant du sud : Suivre Paris, puis Nantes (A11), et la sortie 16 direction Cantenay Epinard et Terra Botanica
- En venant de l’est : Suivre Nantes (A11), et la sortie 16 direction Cantenay Epinard et Terra Botanica
- En venant du nord (Laval/Rennes) : aux abords d’Angers, suivre Paris (A11), et la sortie 16 direction Cantenay Epinard et Terra Botanica.
Accès en bus ou en tramway
- Bus : prendre Ligne 5a, arrêt Auriol, ou ligne 8, arrêt Auriol également. 15 minutes de marche dans un espace naturalisé pour atteindre le parc
- Tramway : ligne A, arrêt Terra Botanica.
Accès en train
Gare TGV d’Angers, à 10 minutes en voiture du parc ou 25 minutes de tramway + 10 minutes de marche à pied.
Stationner
À l’entrée du parc, se situent un parking gratuit pour les voitures, autocars, camping-cars (le parking est fermé et vidé en dehors des heures d’ouverture).
Votre hébergement
Pour votre hébergement, vous pouvez contacter l'Office de tourisme d'Angers Val de Loire (02 41 23 50 00)
Pour plus d'informations
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Inscription
Tarifs
- Etudiants /Doctorants/Intervenants : gratuit*
- Inscription 2 jours : 50 €*
*Les prix comprennent les repas prévus dans le programme.
Modes de paiements
- En ligne - CB
- Par bon de commande
Les modalités et le formulaire d'inscription sont disponibles sur le site des Journées du Risque 2017.