DJ-ImageSlider

  • nature-forest-industry-rails---Copie.jpg
  • maxresdefault.jpg
  • Paracetamol_acetaminophen_500_mg_pills.jpg
  • bandeau-V1.jpg
  • bandeau-V3.jpg
  • pexels-photo-57007.jpg
  • Bandeau-Nantes.jpg
  • Madagascar_spiny_forest_destruction_001.jpg

 

L'Observatoire Midi-Pyrénées vous annonce le mardi 12 décembre,

- un Grand Séminaire à 11 h

- suivi d'une Soirée Scientifique à 20h, "Risques et environnement : regard sociologique sur les mines d’uranium françaises"

 tous deux présentés par Sophie Bretesché, enseignante-chercheure en sociologie au Laboratoire d'Économie et de Management de Nantes Atlantique (LEMNA) et au Département Sciences Sociales et de Gestion de l'IMT Atlantique de Nantes.

Les enjeux liés à la reconnaissance d'un patrimoine spécifique se posent avec force concernant les sites miniers uranifères. La notion est en effet utilisée dans la perspective d'une prise en charge du suivi des sites de longues périodes, c'est-à-dire le suivi et la transmission aux générations futures de l’héritage de l’exploitation d'uranium. A ce titre, elle met en scène deux registres : à la fois la prise en compte des effets de l'exploitation et leur gestion pérenne et de l'autre, la transmission de connaissances dans une perspective sur de long terme. Elle se distingue ainsi du processus de patrimonialisation observé dans les cas des mines de charbon qui au fil de l'histoire a connu un processus de protection, d'interprétation et de création culturelle.
A la différence du patrimoine minier au sens classique du terme, les sites uranifères ont été exploités sur une période beaucoup plus courte de l'histoire : trente-quatre ans d'un côté contre deux siècles d'industrialisation concernant le charbonnage par exemple. Les traces d'uranium révèlent également deux cadres temporels qui se sont succédé voire superposés. L'exploitation a été effacée du territoire sur le mode de l'oubli dans la perspective d'un retour à l'état de nature. Le temps de la surveillance qui se met en place à partir des années 90 délimite son propre espace- temps. Les traces visibles de l’exploitation sont effacées et la mesure prend comme point de référence la fin de l'exploitation. Pour autant, les restes d'uranium sur le territoire témoignent des pratiques du temps passé et ravivent le cadre temporel de l'exploitation. Les associations de défense de l’environnement comme les élus en appellent à la mémoire du lieu pour réinscrire les traces d'uranium dans l'histoire du territoire. Ils mettent en question le patrimoine et renvoient à deux cadres temporels distincts, celui de l'époque glorieuse, épique de l'exploitation de l’uranium en France et de l'autre, celui d'une gestion environnementale qui dénonce la trace indélébile laissée par le nucléaire.

 

bretescche soiree Toulouse min min 2