Les premières « Journées du risque » ont pour ambition de rassembler des chercheurs et des doctorants dont les objets de recherche portent sur les enjeux humains, organisationnels et sociétaux liés à l’exploitation des technologies nucléaires. L’accent est mis sur les risques qui pèsent sur les différentes parties prenantes et sur les spécificités des terrains d’enquête.

La gestion des risques est devenue une préoccupation majeure des sociétés modernes depuis quelques décennies (Beck, 1986 ; Jonas, 1979). Les entreprises et les organisations ont connu la même évolution, en particulier dans les industries qui exploitent des technologies « à hauts risques », comme les transports, la chimie, la pétrochimie et le nucléaire (Perrow, 1984). La fiabilité organisationnelle et la sécurité industrielle constituent aujourd’hui des dimensions essentielles de la performance de ce type d’organisation. Un accident pouvant avoir des conséquences catastrophiques, la fiabilité de telles organisations est un prérequis à l‘acceptabilité sociale de ces technologies et à l’autorisation d’exploitation délivrée par les autorités de régulation. La question actuelle réside pour l’essentiel dans la manière dont la fiabilité s’insère dans le réseau des autres dimensions de la performance, en particulier économique, industrielle, sociale ou environnementale... Partagées par toutes les industries à risques, ces questions se posent avec une acuité particulière dans l’industrie nucléaire.

Des initiatives de recherche ont été lancées dans ce domaine par des institutions de recherche soutenues par les pouvoirs publics et par certains industriels. Les journées du risque sont ainsi organisées par la Chaire RITE (Pays de la Loire) et la Chaire RESOH (Areva, DCNS, IRSN) de l’École des Mines de Nantes. Ces journées doivent notamment permettre de mettre en discussion les recherches menées dans le cadre du projet AGORAS qui est financé par le programme de recherche en sûreté nucléaire et radioprotection lancé par l’ANR suite à l’accident de Fukushima et dans le cadre du projet NEEDS qui est coordonné par le CNRS.

Les journées du risque ont pour objectif de mettre en discussion ces enjeux autour de trois thématiques :

  1. Enquêter dans le nucléaire,
  2. Des hommes et des organisations en réseau : gérer collectivement les risques et la sécurité industrielle.
  3. Les territoires du nucléaire : prendre en compte l’intégration des installations nucléaires dans des espaces habités.

Ces thématiques font chacune l’objet d’un appel à contribution présenté ci-dessous. Le colloque se veut ouvert, il s’adresse aux disciplines académiques telles que la gestion, la sociologie, les safety sciences, les sciences politiques et l’ergonomie. Il se veut également un lieu d’échange entre des chercheurs académiques et des chercheurs qui travaillent au sein des différentes organisations impliquées dans la gestion des risques.

Dans le cadre de ces journées du risque, nous souhaitons également donner de la place aux jeunes chercheurs. Une première journée est ainsi destinée aux doctorants. Elle leur offre la possibilité de mettre en discussion leurs travaux avec des chercheurs, maîtres de conférences ou professeurs experts de ces questions. La participation des doctorants à cette 1ère journée fait l’objet d’une sélection : ceux-ci sont ainsi invités à envoyer des propositions qui seront évaluées par le comité scientifique.

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